Lettre ouverte au personnel médical et para-médical (et à qui est intéressé.e par le sujet)

Je suis naturopathe et doula. J’exerce deux professions non réglementées et souvent jugées, critiquées, taxées de charlatanisme.

Pour la partie naturopathe, les critiques viennent généralement des médecins. Qui disent qu’on ne sert à rien, nous les naturo. Qu’on est dangereux, qu’on met en péril la santé voire la vie des gens, qu’on fait « mumuse » avec nos plantes. Qu’on parle de patient pour les personnes vues en consultation, alors que c’est un terme réservé au corps médical ou para-médical. Qu’on prétend guérir, notamment des maladies graves comme le cancer.

Pour la partie doula, les critiques viennent le plus souvent des sages-femmes et parfois des gynécologues-obstétricien.nes. Nous mettons en danger la grossesse des femmes, leur vie et celle de leur bébé lors des accouchements. On vole leur travail pour les sages-femmes. Certaines doula proposent des « préparations à la naissance », alors que ce terme est réservé aux sages-femmes.

Est-ce que être naturopathe et être doula c’est faire toutes ces choses ? Pour certains naturopathes et doula, oui. Il existe clairement des gens dangereux, des charlatans. Comme dans toutes les professions d’ailleurs.

Mais est-ce que pour une minorité de gens (enfin j’espère que c’est une minorité) qui font mal leur travail et/ou qui ne respectent pas les règles, il faut accuser et blâmer la profession en entier ? Je ne le pense pas. Cela témoigne d’une faille (ou de plusieurs) dans le système en revanche.

En tant que naturopathe, j’accompagne les femmes qui ont identifié des problématiques dans leur vie. Je ne force personne à venir en consultation, les femmes ne mettent en place des changements dans leur vie que si elles le décident. Je ne demande jamais d’interrompre un traitement médical. J’oriente systématiquement vers le médecin ou un.e spécialiste quand j’estime que c’est nécessaire (j’ai par exemple déjà refusé d’accompagner une personne qui présentait des troubles psychologiques importants [selon moi] mais qui refusait de voir un.e psychologue ou autre psy).
Je travaille en collaboration avec des gynécologues (notamment pour les troubles du cycle menstruel), des sages-femmes (pour les femmes en préconception, enceintes), des ostéopathes, des médecins, des consultantes en lactation, des psychologues, des praticien.nes en réflexe archaïques, des hypnothérapeutes… et encore plein d’autres professions.
Nous apportons tous.toutes quelque chose, à notre niveau. La meilleure prise en charge pour une personne est la prise en charge pluridisciplinaire. J’en suis convaincue.

En tant que doula, j’accompagne les femmes et les familles. Je propose des temps d’écoute, des massages, de la cuisine postnatale, des soins rituels Rebozo, de l’HypnoNatal… Ce que je propose n’a absolument rien à voir avec le métier de sage-femme. Notre point commun ? Accompagner les femmes. Pour les sages-femmes ce sera sur un aspect médical (et pour certaines cela va au delà, quand elles ont le temps et les conditions pour travailler). Pour les doula, enfin pour moi, ce sera sur un aspect émotionnel, logistique, pratique.
Certaines sages-femmes pensent que les doula leur piquent leur travail. J’entends beaucoup de peur… mais est-ce vraiment la faute des doula ? N’est-ce pas la faute au manque de moyens, au manque d’humanité, aux conditions déplorables dans lesquels les sages-femmes doivent exercer leur métier ? Est-ce que les sages-femmes n’ont pas peur que les conditions d’exercice de leur métier continuent de se dégrader ?

Je suis persuadée qu’il est possible de travailler, tous et toutes ensemble, en bonne intelligence. En pensant à l’intérêt de la personne que l’on accompagne.
J’en suis persuadée car je l’expérimente. J’ai la chance de travailler avec différents corps de métiers qui acceptent la naturopathie et les doula. J’échange avec des femmes qui se sentent soutenues et réellement accompagnées dans cette démarche pluridisciplinaire.
En tant que femme, j’aime être accompagnée par mon médecin, ma sage-femme, ma kinésiologue, ma masseuse, mon ostéopathe… Je me sens au centre de la prise en charge, respectée, écoutée et avec toute une équipe en soutien.

Avec bienveillance et respect,

Fiona
Naturopathe & doula

Actualité de mars 2022 / Conférence

A la suite de la conférence sur l’allaitement et l’alimentation (l’e-book est d’ailleurs presque fini, je peaufine quelques recettes !), je propose une conférence sur comment prendre soin de son bébé/enfant au naturel.

On y parlera de l’immunité des enfants, d’alimentation, de comment accompagner la fièvre mais aussi de certains mots en particulier (reflux, constipation, poussées dentaires, erythème fessier…).

La conférence se déroulera via Zoom, le mardi 22 mars de 18h à 19h. Un replay sera envoyé aux personnes inscrites. Le tarif est de 5€.

La detox après fête, bonne idée ?

Et bien non… malgré tout ce qu’on peut lire dans les magazines « beauté », faire une detox après les fêtes est une mauvaise idée ! L’hiver n’est pas la période propice tout d’abord : il fait froid, il y a moins de luminosité et le rythme est ralenti (certains animaux hibernent même).
Une cure detox demande au corps beaucoup d’efforts et l’hiver n’est donc pas la période adaptée pour cela. On misera en naturopathie sur la revitalisation.

Cela dit, si vous vous sentez alourdi.es et ballonné.es après les fêtes, il existe des techniques pour vous alléger et vous sentir mieux.

Pour s’alléger mentalement :
Ne pas se peser ou alors relativiser le chiffre indiqué sur la balance : non vous n’avez pas pris 3kg de gras en quelques jours ! Cette augmentation s’explique surtout par un système digestif perturbé et beaucoup d’eau !
Déculpabiliser : avez-vous profité de ces moments ? Si oui, gardez en tête ce sentiment. L’équilibre alimentaire ne se joue pas sur 2 semaines en décembre.

Pour s’alléger physiquement :
Se mettre en mouvement : danse, marche, vélo, reprise d’une activité sportive (personnellement j’adore les cours de Julie Pujols) en salle ou en ligne
Végétaliser son assiette : légumes, fruits, herbes aromatiques + épices…
– Boire de l’eau : entre 1L et 2L par jour suivant vos besoins et envies, en dehors des repas.
– Utiliser une bouillotte : la meilleure amie du foie qui fonctionne à environ 39°. Vous pouvez poser une bouillotte sous les côtes à droite (sur votre foie donc) pendant 20-30 minutes après un repas.
– Faire une monodiète : si vous en ressentez le besoin, vous pouvez faire une monodiète de 1à 3 journée, ou même juste les diners pendant 3 jours. Une monodiète consiste à ne manger qu’un aliment, par exemple une monodiète de pommes, de banane, de riz… Vous pouvez aussi faire une monodiète de soupe de légumes (sans pomme de terre) ou de bouillon de légumes.

Et si besoin d’aller plus loin, consultez un.e naturopathe 🙂

Les conseils indiqués dans cet article sont d’ordre général, il convient à chacun.e de voir ce qui lui correspond en fonction de son état de santé. Ces informations ne se substituent pas à un traitement médical et ne dispensent pas de consulter un.e professionnel.le de santé si besoin.