La semaine dernière, le CNOSF (Conseil National de l’Ordre des Sages Femmes) a publié une lettre envoyée au gouvernement. Cette lettre fait suite au fait que les doulas se sont retrouvées listées comme « professionnelles de santé » dans l’application des 1000 jours. Aucune doula n’a demandé à être listée sous ce terme, il s’agit d’une erreur du gouvernement qui a aussitôt fait les changements nécessaires.
Pour autant, le CNOSF a décidé le lendemain de publier quand même son communiqué de presse sur leur page Facebook.
Le contenu de la lettre
Dans cette lettre, la présidente Isabelle Derrendinger affirme que les doulas sont des personnes « sans formation », « non professionnelles » ou « pseudo-professionnelles », qu’il s’agit d’un métier identifié comme « dérive sectaire », qu’il n’ait pas clair pour les familles que nos prestations « souvent très onéreuses » ne sont pas sujettes à remboursement, etc.
Ces mots ont un goût de diffamation publique. Et ils sont outrageusement faux.
Qui sont réellement les doulas ?
Des personnes formées.
Des professionnelles de la périnatalité (et non des professionnelles de santé, ni médicales ni paramédicales).
Des accompagnantes émotionnelles, logistiques… jamais médicales.
Des cheffes d’entreprise (ou dirigeantes d’association) qui créent des sites Internet, des pages Instagram, Facebook, etc. pour communiquer sur leurs prestations et leurs tarifs. Qui payent des charges (mes tarifs indiqués constituent mon chiffre d’affaires, pas mon salaire…).
Des accompagnantes qui ont une vocation à travailler autour de la périnatalité.
Des personnes qui ne méritent pas d’être dénigrées.
Je pense que cette lettre vient soulever pleins de problèmes mais les doulas ne sont pas responsables du manque de moyens qu’expérimentent les sages-femmes depuis de trop nombreuses années.
Je suis convaincue que le monde de la périnatalité a besoin de doulas ET de sages-femmes à qui l’on donne les moyens de faire leur métier correctement.
Les doulas ne sont pas des sages-femmes ratées.
Nous avons des métiers différents mais qui peuvent être complémentaires.
Seul, on va plus vite mais ensemble on va plus loin.
Fiona Bernard - Naturopathe & Doula 